9. Les biens publics mondiaux



Les biens publics mondiaux

Les nouveaux contextes internationaux tels que la chute du mur de Berlin ou encore la crise de l’Aide Publique au Développement (APD) ont fait naître de nouvelles pistes de réflexion. En effet, la diminution de certaines motivations géopolitiques et l’apparition de nouveaux concepts tels que la mondialisation ont remis en lumière le concept économique de biens publics mondiaux. La compréhension de ce concept peut être aussi claire qu’ambiguë. Vous trouverez dans cet article, tous les éclaircissements sur la notion de bien public mondial.

 

Qu’est-ce qu’un bien public mondial ?

Les biens publics mondiaux sont de manière simple considérés comme l’ensemble des biens libres à tous les États qui ne sont en aucun cas produits par les marchés. Le spécialiste en économie internationale Charles Kindleberger définit les biens publics mondiaux comme l’ensemble des biens accessibles à tous les États qui n’ont nécessairement pas intérêt à les produire.

En effet, l’une de ces particularités réside dans le fait qu’aucun État n’a un avantage à attendre que d’autres États financent un Bien Public mondial, car son mode de fonctionnement repose essentiellement sur la coopération internationale.

 

Quelques exemples de biens publics mondiaux

Pour vous permettre de mieux cerner la notion de bien public mondial (BPM), voici quelques exemples. Ils sont inspirés du classement du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)

  • Les biens publics mondiaux naturels : la biodiversité ; l’air ; l’environnement, etc.
  • Les biens publics mondiaux humains : la connaissance scientifique ;
  • Les biens publics mondiaux découlant de politiques globales : la stabilité du système financier ou encore la paix.

 

Les principales caractéristiques d’un bien public mondial

Pour être classé bien public mondial, un bien doit réunir simultanément deux caractéristiques essentielles à savoir :

  • La non-rivalité : cette dernière veut tout simplement signifier que la consommation doit être fluide et générale. En effet, un bien est non rival lorsque son utilisation par un État n’empêche pas pour autant un autre État de faire pareil.
  • La non-exclusivité : elle permet d’inclure tout le monde dans l’utilisation du bien. Un bien non exclusif sera alors appréhendé comme un bien dont personne ne peut être interdit d’utiliser.

Lorsque ces deux caractéristiques sont remplies simultanément, un bien public mondial est dit pur. Lorsqu’une seule caractéristique est remplie, le bien public mondial est dit impur.

 

Les biens publics mondiaux et la mondialisation

La mondialisation fait partie des domaines qui ont d’une manière ou d’une autre entrainé une nouvelle conceptualisation du concept de BPM. En effet, l’interdépendance des marchés et la mise en lumière de certaines questions universelles ont fait émerger d’autres pistes de réflexion. Dans ce sillage, deux aspects principaux des BPM font leur entrée : l’externalité de stock et les interdépendances économiques et politiques entre les acteurs.

Si les externalités de stock désignent que les impacts ou les dégradations découlent d’une accumulation lente de stock. L’interdépendance quant à elle implique tout simplement une réciprocité. Elle est de plus en plus évidente entre les générations, les pays et même les économies.

D’aucuns privilégient alors un mode de gestion coopératif de ces biens. Cela tout en favorisant l’avis des pays les plus influents et de leurs valeurs.