3. Les institutions financières et leur rôle



1. Définition

Dans l’UE, les institutions financières monétaires (IFM), sont des institutions créant de la monnaie. Cette définition comprend la BCE (banque centrale européenne), les BCN (banque centrale nationale), les établissements de crédits, les OPCVM (organisme de placements collectifs en valeurs mobilières), et d’autres institutions financières.

 

2. Rôle des Banques commerciales

L’accès direct au marché financier est souvent risqué et coûteux. Les Banques facilitent la mise en relation des agents à capacité de financement avec les agents à besoin de financement. Elles diminuent les coûts de transaction tout en assumant le risque lié aux opérations de prêt et en limitant les conséquences de l’asymétrie d’information.
Chaque fois qu’une banque accorde un crédit (sans avoir les montants correspondants en ressource) elle créé de la monnaie. Toutefois, une quantité excessive de monnaie, est facteur d’inflation. La BCE est chargée d’assurer le contrôle et la régulation de la quantité de monnaie.

 

3. Évolution des circuits de financement

Règle des 3D (depuis les années 80) : Déréglementation, Décloisonnement, Désintermédiation
A partir des années 80, nous sommes passés d’une économie d’endettement financé par le crédit bancaire, à une économie de marché financier sous l’influence de plusieurs facteurs :

  • Les innovations financières facilitent l’accès direct au marché financier (forme diverses d’actions et d’obligations).
  • Les incitations fiscales exonèrent d’impôts les revenus des valeurs mobilières.
  • La volonté des entreprises de s’émanciper de la tutelle des banques.
  • Le comportement des ménages qui multiplient les achats de valeurs mobilières, attirés par les perspectives de plus-value et par la création des placements collectifs OPCVM.
  • Le comportement des banques qui interviennent sur les marchés financiers aussi (marchéisation) et par leurs activités de placements de titres (titrisation).

Titrisation : technique qui permet de céder des créances non négociables, de même échéances et de même risque, à un fond commun de créance. Ce fond propose ensuite des titres négociables côtés à des épargnants.
Le taux d’intermédiation qui était de 80% au milieu des années 80 est passé à 54% en 1994, pour atteindre 43% aujourd’hui.